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Introduction
L’exostose sous-unguéale (ESU) est une tumeur ostéocartilagineuse bénigne, peu fréquente et à tendance récidivante, touchant essentiellement le gros orteil. Elle a été décrite en 1847 par Dupuytren qui, à travers une série de 30 cas, a précisé qu’il s’agissait d’une lésion phalangienne et non unguéale [1]. Le traitement est chirurgical et doit préserver l’ongle [1].
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Épidémiologie
L’ESU est une tumeur relativement rare. Fikry et al. en ont rapporté 28 observations en 14ans , Landon et al. en ont rapporté 44 observations en 65ans , Hoehn [3], dans une revue de la littérature anglophone en ont identifié 203 cas. Nous avons colligé 12 cas en quatre ans, au service de dermatologie du CHU Ibn-Rochd de Casablanca.
L’ESU peut se rencontrer à tout âge, mais elle prédomine chez l’enfant et l’adulte jeune ; elle touche les deux sexes, avec prédominance masculine . Dans notre série nous notons une répartition égale des deux sexes (six hommes, six femmes).
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Étiopathogénie
L’étiologie précise de cette lésion demeure incertaine, plusieurs théories ont été cependant avancées.
La théorie traumatique et microtraumatique
Les fractures de la deuxième phalange du gros orteil sont relativement fréquentes à la suite d’un choc direct axial ou unguéal. Elles s’associent à un hématome qui peut fuser à travers une éventuelle brèche du lit de l’ongle. L’ossification de cet hématome peut engendrer une véritable exostose sous-unguéale
Chez l’enfant, la rupture du périchondre permettrait l’issue de cellules de croissance et la formation d’une exostose [1, 4].
Les microtraumatismes répétés (football, danse classique, chaussures étroites) peuvent provoquer une irritation osseuse à l’origine d’une prolifération osseuse rappelant “l’ostéome des cavaliers”
L’ESU peut aussi constituer la forme ossifiante d’une métaplasie cartilagineuse survenant à la suite d’une irritation aiguë ou chronique